• La mécanique du cancer

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    planète shadokLa mécanique du cancer


    Et si nous arrêtions les conneries ?

    Que nous détruisions la planète et soyons responsables des signes d'un chaos climatique, symptôme d'une déstabilisation de l'équilibre actuel de la biosphère, devrait être une évidence pour tout le monde. Et ce qui devrait être tout aussi évident, c'est qu'il est urgent d'arrêter nos conneries.

    Que cette situation soit instrumentalisée de diverses manières par des groupes d'individus pervers, que le diagnostic médiatisé soit faux (le CO2 est très loin d'être seul responsable), que les conséquences annoncées soient fantaisistes et contradictoires (il est totalement impossible de prévoir ce qui se passera si l'équilibre actuel de la biosphère atteint le point de rupture) et les solutions envisagées totalement inappropriées et dont certaines relèvent de la démence (ce qui n'est pas étonnant, hélas, au vu des deux points précédents) ne change absolument rien à la gravité et l'urgence de la situation et au fait que nous en sommes responsables.

    Donc parler de protection de l'environnement, de la nature ou de la planète est inapproprié. Nous n'avons pas à protéger cette planète, car aucun danger extérieur ne la menace. La menace est interne, provient d'une des espèces qu'elle a engendré : l'espèce humaine.

    Nous devons arrêter de détruire la planète … où nous disparaîtrons point final. Ce n'est pas une question d'opinion, de croyance …

    « Ne pensez pas au lendemain, c'est votre droit le plus strict. Mais ne vous plaignez pas si, quand il survient vous êtes pris au dépourvu » John Brunner - Sur l'onde de choc 

     

    Le syndrome du Titanic (*)

    La bêtise humaine étant infinie (alors que pour l'univers nous ne savons pas, comme le disait avec humour Einstein), notre comportement relève du sabordage collectif, c'est à dire percer des trous de plus en plus nombreux dans la coque de notre seul navire, alors que nous serions perdus en plein milieu d'un océan à des milliers de km de tout rivage, sans bateau de rechange, ni même de canots ou gilets de sauvetage !

    Je rappelle que ce qui a fait du naufrage du Titanic une tragédie, est la croyance hallucinante et stupide, en son insubmersibilité ! En raison de cette croyance, il a été jugé totalement inutile d'embarquer le nombre de canots de sauvetage nécessaires à l'évacuation de l'ensemble de ses passagers en cas de naufrage. Et en raison de cette même croyance, le SOS ne fut pas lancé immédiatement après avoir heurté un iceberg, mais que lorsqu'il fut évident que le navire était irrémédiablement en train de couler.

    Actuellement il s'agit de la planète entière, celle qui nous a donné la vie, et qui nous est indispensable pour vivre, et non d'un navire avec quelque milliers de passagers, ce qui est autrement plus préoccupant ou du moins devrait l'être.

    Mais non, restons cons et fiers de l'être !

    Étant donné que nous sommes seuls responsables de ce problème, il n'appartient donc qu'à nous d'éviter les catastrophes programmées par nos comportements et activités. L'être humain se soucie comme d'une guigne de la nature et des autres espèces, et nombre sont fiers de le proclamer. Mais on pourrait s'attendre à ce qu'il se soucie de ses enfants et générations futures … et bien pas du tout !

    Nous assistons à l'habituelle pathétique et grotesque comédie humaine, d'égos bouffis passant leur temps à se tripoter, se mettre en scène, s'agiter et faire du bruit avec leur bouche, sur fond de consensus non affiché : surtout que rien ne change ! Voire même passer à la vitesse supérieure, pour aller nous exploser un peu plus vite dans le mur que nous avons construit et sur lequel nous fonçons allégrement !

     

    Une cellule cancéreuse peut-elle être considérée comme le top de l'évolution cellulaire ?

    Mais cette espèce visiblement sans âme, s'est autoproclamée top d'une évolution du vivant allant d'un stade inférieur vers un stade supérieur (sic), concept lui-même issu de son esprit dérangé, prétendant à l'encontre de toute observation de son comportement passé et présent, individuel et collectif, être la seule espèce dotée de conscience, intelligence, raison, sensibilité ou empathie (re-sic) !

    Si l'onanisme ne rend pas sourd, la masturbation intellectuelle ou tripotage d'ego rend visiblement autiste !

    En réalité, notre espèce est la seule qui mérite le qualificatif de nuisible, c'est, en fait, un cancer rongeant la planète. S'il y a plus de personnes qu'il y a 30 ans, qui font le parallèle entre l'humanité et le cancer, bien que cela reste marginal, la plupart de ceux qui tiennent ces propos, semblent s'arrêter à ce constat, sans aller plus loin, c'est à dire sans remettre en cause sur cette supériorité autoproclamée de notre espèce.

    Or si l'humanité se comporte comme un cancer, et là je refuse d'en discuter, ce n'est pas une opinion, c'est un constat à l'échelle de la planète, c'est que chaque être humain (ou presque) se comporte en cellule cancéreuse. Le cancer n'est que la prolifération de l'ensemble des cellules dites cancéreuses.

    Il ne viendrait à l'idée de personne de considérer la cellule cancéreuse comme le « top » de l'évolution cellulaire, d'attribuer sa prolifération destructrice à une conscience et l'hypertrophie de son noyau (le cerveau de la cellule en quelque sorte) à une intelligence qu'elle aurait contrairement aux autres cellules. Une cellule cancéreuse est considérée comme le produit d'une dégénérescence ou d'une mutation létale, une cellule malade qui ne participe plus du fonctionnement du corps auquel elle appartient et qui ne sait rien faire d'autre que se reproduire en permanence à l'identique. Et cette prolifération dénuée de sens entraîne la destruction des autres cellules, « saines » elles, et par la suite la destruction d'organe vitaux du corps jusqu'à entraîner sa mort.

    Il est une caractéristique physiologique de la cellule cancéreuse qu'il est intéressant de mentionner dans le cadre de ce parallèle entre humanité et cancer. Les cellules comme tout organisme vivant, sont en interrelation avec leur environnement, leur membrane est pourvue de canaux d'échange chimique leur permettant de percevoir les signaux de leur environnement et d'en émettre. Or les cellules cancéreuses ont une membrane plus épaisse que les autres cellules, et surtout totalement dépourvue de ces canaux d'échange chimique. En fait elles pourraient être considérées comme des cellules autistes. Elles ne perçoivent plus les mouvements de leur environnement, totalement coupées d'un corps qui leur est devenu étranger.

     

    L'espèce humaine : une espèce malade

    L'humanité a le même problème. elle ne perçoit pas (ou plus depuis très longtemps), contrairement à tout être vivant, les signaux de son environnement. Elle est autiste, infirme ou handicapée peu importe les mots. Elle a perdu le lien, la conscience de la planète, c'est à dire du mouvement de la vie.

    Il ne s'agit pas d'une projection de la cellule cancéreuse sur l'humanité, c'est seulement amusant, si l'on peut dire, de constater que ce parallèle humanité/cancer ne se limite pas aux conséquences mais également aux causes.

    Ce qui devrait venir immédiatement à l'esprit, du moins à celui des personnes faisant le constat du comportement de cancer de notre espèce, est que notre espèce est tout au moins une espèce malade, s'étant fourvoyée dans l'impasse d'une mutation létale, et par conséquent s'interroger sur ses professions de foi concernant sa supériorité.

    C'est pourtant un constat qui peut être tiré uniquement de l'observation du comportement humain, de ses productions, de ses croyances, présents et passés, et ce ne sont pas les faits et les éléments qui manquent pour le faire. Mais cette croyance en la supériorité de notre espèce est un dogme dans la civilisation occidentale, une croyance partagée par le plus grand nombre.

    Remettre en cause ce dogme, suscite généralement des réactions de non-recevoir, voire agressives, accompagné d'un refus total d'examiner le fondement de ce dogme, réactions qui sont révélatrices de la représentation du monde, du système de croyances et des peurs de leurs auteurs.

    Ce n'est pas qu'il n'est pas possible de répondre aux objections, mais généralement les arguments utilisés comme preuve de cette supériorité mélangent les genres, assertion de lieux communs véhiculés par la société, vérités dites scientifiques, croyances spirituelles … qui chacun nécessitent un démontage démontrant qu'il s'agit de croyances en fait, s'imbriquant les unes aux autres, mais qui en fait reposent toutes sur le postulat de base que l'espèce humaine est supérieure.

    Or si un postulat est faux, tout ce qui est construit sur ce postulat, l'est également … et c'est le cas. Une partie du problème réside dans le fait que ce postulat est un pilier fondateur de la représentation occidentale du monde, quelles que soient les croyances de chacun, le remettre en cause, fait s'effondrer sa représentation du monde en entier, dont une partie n'est pas consciente.

     

    Un cercle vicieux

    Ce fantasme d'une humanité supérieure est ce qui nous fait mettre la planète, et nous-mêmes, en danger. Les fantasme de toute-puissance, d'immortalité, de maître de l'univers y sont étroitement liés, et ces fantasmes sont alimentés tant par la spiritualité que la science. Ce que nous voyons de ce monde, c'est à dire ce qui n'est pas humain, un univers entier donc, est interprété à travers le filtre déformant et réducteur de cette croyance. En fait même notre regard sur nos congénères et nous-même en tant qu'individu est également déformé.

    Si cette croyance s'est construite sur la perte de perception/conscience du monde auquel nous appartenons, et la peur qu'elle a engendré de celui-ci devenu incompréhensible, elle est devenue un véritable handicap pour retisser ce lien, au vu l'image repoussoir qu'elle a construit de ce monde et de la nature, afin de se magnifier et se parer de vertus.

    Il n'y a pas de solution miracle pour sortir de ce cercle vicieux. La mécanique de la croyance chez l'être humain n'est pas compliquée en soi, mais la multiplication et l'imbrication des croyances au fil du temps, associée à une pensée humaine linéaire et binaire, fragmentant la réalité et figeant le mouvement pour pouvoir penser les morceaux, rendent malaisé de démontrer la non-réalité des postulats de base, dont la perception est issue du développement d'une vision globale d'interrelations en mouvement.

    À suivre ...

    __________________________________

    (*) Ça fait longtemps que j'utilise cette expression, je ne dois pas être la seule d'ailleurs. Ce n'est pas une référence au titre du livre ou film de Nicolas Hulot, dont je ne connais pas le contenu.



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  • Commentaires

    1
    kristy.B
    Lundi 18 Juin 2012 à 23:41

    pas mal vu!ou resenti ou mème réflechi...je pense surement un peu comme tout ce que j'ai lu;mais n'est t'il pas plus simplement possible que tout soit normal ici bas?..le futur n'avence certainemant pas vers le saint,le bio,un monde sans peine pour tous,mais qui somme nous vraiment pour le jugé?juste ou injuste?..nous le vivons si peu de temps alors le future nous ratrape et nous depasse!..mais il est.

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